LES ÉTAPES DE PRATIQUE
Le perfectionnement spirituel est un processus qui va du simple au plus difficile; la connaissance associée est peu solide au début, mais elle est progressivement transformée par l'apprentissage pour devenir de plus en plus explicite et solide.
Lorsqu'il fait beau, nous sortons et pratiquons la marche méditative dans la cour ou le jardin. Tout d'abord, lorsque nous marchons, nous savons que nos pas touchent le sol, nous prêtons attention aux pieds qui touchent le sol, nous sentons clairement que nous marchons sur du gravier, sur un sol plat, sur des briques ; le toucher étant différent. La connaissance apportée par le toucher est très détaillée, minutieuse. C'est ce qu'on appelle la pleine conscience éveillée. C'est la chose fondamentale à savoir quand on marche.
Quand nous pratiquons la marche méditative
Dans le jardin, sous un soleil éclatant et des nuages doux
Nous marchons sur l'herbe verte et douce
Lentement, pas à pas, calmement et silencieusement
Lâchons prise sur tout ce qui nous travaille intérieurement
L'attention se porte sur la plante des pieds.
Ressentons le contact de nos pieds
Avec l'herbe, la terre, les pierres, les briques
Chaque détail qui touche notre peau
En pleine conscience éveillée, sachons que nous marchons.
Lorsque notre esprit devient pur et paisible, nous n'avons plus besoin de surveiller nos pas, nous pouvons voir ce qui nous entoure et ne plus regarder le sol. Notre thème est de marcher, de voir le paysage et, progressivement, nous abandonnons le thème de la marche. Nous changeons de thème pour voir l'environnement. Nous regardons le paysage dans son ensemble et nous l’apercevons, sans jugement, sans critique et sans y être attaché. C'est notre prochaine étape, ouvrir plus largement notre esprit.
Lorsque l'esprit est pur,
je ne fais plus attention à mes pas quand je marche.
Je peux regarder autour de moi,
voir le ciel bleu et les nuages dorés dans leur ensemble.
Toujours avec un esprit léger,
et sans attachement aux fleurs jaunes ou à l'herbe verte.
Lorsque nous devenons plus stables dans notre pratique, nous passons à des sujets plus vastes : marcher, voir, entendre, toucher. C'est comme dans la vie de tous les jours, mais nos connaissances sont plus acérées, plus pointues. Lorsque nous sortons dans le jardin, nous voyons tout, nous entendons tout et nous savons tout, de la chaleur à la fraîcheur, par le toucher. Et nous ne gardons que cette connaissance, l'esprit étant complètement en paix. Tels sont les trois processus de la pratique de la marche méditative.
Toujours marcher à côté de notre compagnon
Échangeons doucement quelques mots sincères
Finis les projets lointains
Marcher, voir, entendre, toucher et le savoir en silence
Combien de tempêtes sont passées ?
Espérons que nous parviendrons à nous débarrasser de l'ego.
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Dans la salle de méditation, nous pratiquons généralement la méthode respiratoire, qui est la méthode de base du bouddhisme.
Dans un premier temps, nous devons prêter attention aux inspirations et aux expirations par le nez. Lorsque nous inspirons, nous sommes conscients que le souffle entre et nous savons que lorsque nous expirons, le souffle sort de notre nez. Il n'est pas nécessaire de chercher à savoir où le souffle va aller ensuite.
Lorsque notre esprit devient calme, nous ne prêtons plus attention à l'inspiration et à l'expiration. Nous observons notre esprit. Nous connaissons simplement notre esprit. À ce moment-là, nous réalisons comment est notre esprit.
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Lors de la première étape de la pratique de l’audition, nous écoutons d'abord le son du bol chantant. En d'autres termes, il y a un thème : le son du bol chantant, et nous y prêtons attention, de sorte que notre esprit ne s'égare pas ailleurs. Lorsque nous passons à la deuxième étape, le son du bol chantant est toujours présent, mais il s'agit de l'entendre, de le reconnaître et de ne pas s'y attacher. Plus tard, en l'absence du son du bol chantant, nous entendons d'autres sons : le bruit d'une voiture qui passe, de la pluie qui tombe, du vent qui souffle, du chant des oiseaux. Nous nous entraînons à entendre tous les sons. Puis, à un moment donné, lors de la méditation du soir avant d'aller se coucher, nous nous exerçons à entendre le silence. À ce moment-là, nous réalisons que notre esprit est complètement silencieux. Nous observons alors notre esprit. Et c'est l'ouïe qui est importante, pas le son lui-même.
C'est ce que j'ai à partager après avoir écouté la Vénérable Triet Nhu présenter le Dharma numéro 246 "Vivre le zen en famille".
Le 6 août 2024
Trường Nguyễn.
Source (en vietnamien) : « CÁC BƯỚC THỰC HÀNH » https://www.tanhkhong.org/p1185a4305/dd0700-truong-nguyen-cac-buoc-thuc-hanh
Traduit en français par Marc Giang.